Le miroir aux écritures : l'intertextualité dans les romans de Eduardo Mendoza
Auteur / Autrice : | Laurence Garino-Abel |
Direction : | Monique de Lope |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres Etudes ibériques |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Mots clés
Résumé
Ce travail vise a preciser la nature et la portee d'un exemple particulier de renovation romanesque espagnole postmoderne, a partir de l'analyse des mecanisme de deconstruction de la structur du roman monologique traditionnel. Dans une premiere partie, ''la verdad sobre el caso savolta'' et ''la ciudad de los prodigios'' constituent le terrain d'exploration des procedes typographiques et chronologiques de fragmentation sequentielle. Les ruptures s'allient a un reseau complexe d'analepses pour remodeler circulairement le trajet narratif. Le texte se construit dans la discontinuite de ce morcellement, et non plus dans la continuite du defilement lineaire. Dans une deuxieme partie, ''el misterio de la cripta embrujada'' et ''el laberinto de las aceitunas'' servent l'etude des repercussions du collage discoherent sur le tissu enonciatif et generique. La voix dorenavant syncretique du narrateur place le texte en dialogue avec lui-meme et les autres textes. Polyphonie et plurilinguisme expliquent que l'ecriture soit reecriture. Et le couple parodie-ironie empeche l'installation d'une coherence generique autre que celle fournie par le detournement et le dialogisme. L'ecriture ainsi renovee fonde sa nouveaute sur une edifiante deconstruction qui retrouve les origines mythiques, porteuses du feu sacre de la creation.