L'enseignement technique à Marseille de 1815 aux années 1960
Auteur / Autrice : | Denis Barroero |
Direction : | Gérard Chastagnaret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et sciences humaines |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Premiere etude regionale consacree a l'histoire meconnue de l'enseignement technique en france, ce travail epouse la chronologie de l'extension locale des formations dites ''de base'' pour tenter d'affiner, a travers le cas marseillais, les rares analyses generales actuellement disponibles. Dans une premiere phase, de 1815 a 1880, le developpement economique de la ville ne s'accompagne pas d'un veritable mouvement en faveur de l'enseignement technique. A de rares exceptions pres, celui-ci, abandonne aux oeuvres confessionnelles de bienfaisance, se degage mal de l'assistanat. A partir de 1880, la municipalite s'inscrit dans la dynamique scolaire de la republique en ouvrant plusieurs etablissements publics tandis que les associations multiplient les cours techniques du soir. Apres 1919, si le niveau moyen s'affirme en adoptant des principes pedagogiques normatifs, l'obligation des cours professionnels a destination des apprentis voulue par la loi astier n'est que partiellement suivie d'effet. La creation des centres d'apprentissage a la liberation etend considerablement la scolarisation de l'apprentissage mais revele bientot des problemes d'insertion professionnelle accentues ensuite par les reformes scolaires de la ve republique et l'acceleration de la spirale ascensionnelle des formations techniques. L'extension progressive de l'enseignement technique a marseille demontre d'abord le role essentiel joue par l'etat au detriment des acteurs locaux, patronat, syndicats ouvriers et associations, contraints de se situer dans son sillage. Cependant, sur un marche local de l'emploi oriente durablement vers le recours a une main-d'oeuvre immigree peu qualifiee, l'enjeu economique fut relativement negligeable.