Le noyau suprachiasmatique du bélier Ile-de-France (ovis aries) : études neuroanatomiques et fonctionnelles
Auteur / Autrice : | Alain Tessonneaud |
Direction : | Marie-Claude Viguier-Martinez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Tours |
Mots clés
Résumé
Les noyaux suprachiasmatiques (NSC) représentent à la fois l'horloge endogène circadienne et le premier relais des informations lumineuses entre la rétine et la pinéale qui traduit ce signal nerveux en signal hormonal: la sécrétion nocturne de la mélatonine. L'objectif de ce travail est de caractériser les NSC chez les ovins et de définir leur rôle dans le contrôle de la sécrétion de mélatonine, et dans l'entrainement photopériodique des fonctions gonadotropes. Chez le bélier, les NSC structure hypothalamique paire de 3 mm de long, située dans un plan horizontal au-dessus du chiasma optique, reçoivent une innervation rétinienne bilatérale équivalente. La régionalisation spatiale est moins nette que chez les autres mammifères. La forme et la position des NSC chez cette espèce ont imposé la mise au point d'une technique chirurgicale par voie trans-sinusale horizontale. Cette approche permet de visualiser les NSC et de réaliser des injections de traceurs ou des lésions. Les quelques cellules ganglionnaires de la rétine projetant dans les NSC ont un soma fusiforme relativement petit, une arborisation dendritique simplifiée et présentent une distribution homogène. Leur caractérisation et leur distribution ont permis de dissocier une voie visuelle impliquée dans la mesure de la lumière ambiante de la voie visuelle de la formation des images. La lésion bilatérale complète des NSC altère la sécrétion de mélatonine, alors qu'une lésion limitée à leur zone antérieure entraine un retard de l'arrêt de cette sécrétion à l'aube. Les NSC jouent donc un rôle inhibiteur sur la sécrétion de mélatonine, mais ne sont sans doute pas les seules structures impliquées. Les taux de prolactine des animaux complètement lèsés ne suivent pas les modifications de durée du jour. Ce résultat suggère l'intervention des NSC dans la modulation des variations circannuelles de la sécrétion de cette hormone impliquée dans la fonction gonadotrope