Les Collemboles édaphiques du massif du Doi Inthanon (Thai͏̈lande) : biodiversité et écologie en forêt tropicale
Auteur / Autrice : | Anne Bedos |
Direction : | Paul Cassagnau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie tropicale |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Résumé
Rares sont les travaux traitant de biodiversité tropicale qui reposent sur l'étude approfondie d'un groupe d'Arthropodes au niveau spécifique. C'est ce type d'approche qui a été adopté pour cette thèe, consacrée à l'analyse biogéographique et écologique des Collemboles, insectes dominants dans les sols. Les sites étudiés sont localisés dans les derniers chaînons himalayens du Nord de la Thaïlande. Le Doi Inthanon, point culminant du pays (2590 m), a été choisi comme site de référence pour une étude complète de la faune d'un sol forestier en montagne tropicale. Un programme d'analyse de la diversité a été développé sous le système de gestion de bases de données Quatrième Dimension afin de gérer les très nombreuses données faunistiques et écologiques réunies et d'en extraire aisément les caractéristiques essentielles grâce à une interface personnalisée. Les espèces de Collemboles du Doi Inthanon sont replacées au sein des lignées de la Région Orentale et leurs affinités sont discutées. L'étude biogéographique fait ressortir que dans cette montagne tropicale les éléments tempérés sont fortement représentés à haute altitude tandis que les éléments holotropicaux sont dominants à basse altitude Deux genres riches en endémiques font l'objet d'une analyse phylogénétique détaillée qui traduit la complexité de l'histrire paléogéographique de la région. L'étude de la diversité et de l'écologie du peuplement édaphique du Doi Inthanon combine l'analyse des grands groupes taxonomiques et celle des espèces de Collemboles. Les fluctuations saisonnières et altitudinales se sont montrées paradoxalement aussi marquées qu'en régions tempérées. La microrépartition spatiale du peuplement a été abordée par l'étude de sa stratification verticale dans le sol et des patterns d'hétérogénéité horizontaux. Enfin la distribution des espèces à ces différents niveaux a été mise en relation avec les facteurs physicochimiques du milieu. En définitive ce travail constitue la première étude approfondie d'un peuplement édaphique tropical prenant en compte au niveau spécifique un groupe dominant de décomposeurs.