La notion de dividende : aspects juridiques et fiscaux
Auteur / Autrice : | Arnaud de Bissy |
Direction : | Patrick Serlooten |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Défini habituellement comme le revenu des actions, le dividende possède en réalité un champ d'application beaucoup plus vaste, sous réserve de la spécificité de la matière fiscale. La notion de dividende s'applique ainsi à l'ensemble des distributions annuelles de bénéfices effectuées par les personnes morales de droit privé, civiles ou commerciales, consécutivement à une décision de distribution prise par l'assemblée générale des associés, selon des règles propres à chaque type de société. Le particularisme du droit fiscal s'affiche déjà à ce stade de l'analyse, et ce de deux façons : d'une part parce que la personnalité fiscale des sociétés n'est reconnue qu'à celles dont les bénéfices sont imposés à l'impôt sur les sociétés, et d'autre part parce que cette matière connait aussi la notion de bénéfices réputés distribués. Le dividende ne se détermine cependant pas seulement par référence à la société distributrice mais aussi en fonction de l'associé bénéficiaire. Pour ce dernier, le dividende est un fruit du capital investi représenté par des titres bénéficiaires, et fiscalement c'est un revenu de capitaux mobiliers qu'il déclarera en tant que tel, avec l'avoir fiscal qui y est attaché. Il reste que si, indiscutablement, tous les dividendes bénéficient de ce crédit d'impôt, la proposition inverse n'est pas vérifiée, de sorte que l'avoir fiscal n'est pas accordé aux seuls "dividendes" tels qu'ils sont compris et analysés en droit privé. Pour cette raison, on est finalement amené à refuser toute autonomie au concept de dividende en droit fiscal.