Thèse soutenue

Le rôle de l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier : 1952-1958

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bruno Leuvrey
Direction : Raymond Poidevin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Créée en 1950 par les six états signataires du Traité de Paris tous soucieux de contrebalancer l'influence excessive de la haute autorité, l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier comprend 78 parlementaires, pour la plupart des personnalités éminentes : le belge Spaak, l'italien Fanfani, le français Debré, l'allemand Von Brentano. . . Chargée, dès septembre 1952, par les gouvernements européens, de rédiger un statut de communauté politique européenne, l'assemblée commente aussi l'ouverture des marchés communs du charbon, de la ferraille et de l'acier. Elle encourage la haute autorité et les gouvernements à multiplier les initiatives sociales et ne manque pas de réclamer une stricte application des clauses économiques et commerciales du traité. Lorsque survient, le 30 août 1954, l'échec du projet de communauté européenne de défense, tous les parlementaires, à l'exception des gaullistes, formulent des propositions de relance. Face à la menace de pénurie qui pèse sur l'approvisionnement en ferraille et en charbon dans la communauté, ils sollicitent l'intervention de la haute autorité. L'insécurité grandissante dans les mines de charbon les conduit à militer en faveur d'une amélioration des conditions de vie et de travail dans les industries de la CECA. Lorsqu'elle disparaît, en mars 1958, l'assemblée commune laisse un bilan mitigé. Dotée d'une certaine capacité d'initiative, elle n'a pas toujours ses vues face à une haute autorité et à des gouvernements jaloux de leurs prérogatives. Pour beaucoup de contemporains, ses six années d'activité à Strasbourg apparaissent largement positives. Elles constituent le substrat sur lequel l'actuel parlement européen a construit sa légitimité.