Le mot ''démocracy'' et son histoire aux États-Unis, 1780-1856, suivi de quelques réflexions historiques sur la période 1856-1916 : essai de sémantique historique
Auteur / Autrice : | Bertlinde Laniel Hilterhaus |
Direction : | Louis Roux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études nord-américaines |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le but de cette thèse est d'étudier, en diachronie, la conception américaine de la démocratie comme elle s'exprime d'une façon générale dans la langue et plus particulièrement dans les variations du sens attribue au mot ''democracy'' par les locuteurs américains de l'époque de l’Indépendance à la veille de la Première guerre mondiale. La première partie est consacrée à une brève analyse de la signification du mot avant la Révolution américaine (littérature classique, Lumière et passé colonial), suivie par une étude des causes et conséquences de l'opprobre attaché à ce mot aux débuts de la République américaine et sa réhabilitation difficile qui correspond à la lente montée du jeffersonisme. La deuxième partie étudie l'utilisation idéologique du mot par les jacksoniens qui substituent à la définition conceptuelle de la démocratie (= régime politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple) une définition procédurale ( = règne de la majorité). La campagne électorale de 1840 est caractérisée par la récupération du mot par les conservateurs whigs. Suite à son utilisation politique généralisée, le mot ''democracy'', devenu un mot-valeur, désigne l'idéologie américaine per se et devient la base et l'alibi du mythe expansionniste naissant. La troisième partie (conclusion) est consacrée à une brève analyse de la fin du XIXe siècle (ère progressiste) caractérisée par des querelles définitoires au sujet d'un mot-cible qui synthétise les aspirations les plus diverses et l'attente collective de leur réalisation.