Evolution récente de l'agriculture dans les hautes plaines orientales algériennes : région d'Ai͏̈n-Bei͏̈da
Auteur / Autrice : | Salah Bouchemal |
Direction : | Raymond Pébayle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie économique |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les hautes-plaines orientales (region d'ain-beida) constituent un bon domaine d'etude de l'evolution recente de l'agriculture. Tous les problemes agraires s'y cotoient, simples ou complexes. Le bilan d'ensemble est peu satisfaisant : l'agriculture ne nourrit pas ses hommes. Cette faiblesse dans la production s'explique par un councours de circonstances negatives relevant de deux contraintes distinctes, mais inter-dependantes. La premiere est d'ordre naturel. Dans les hautes-plaines orientales, les conditions du milieu sont particulierement difficiles. Elles se traduisent par un fait majeur : celui d'un systeme extensif ou predomine une culture cerealiere aleatoire. La deuxieme contrainte es liee a la mise en application des diverses politiques agricoles menees depuis maintenant trois decennies. Cette periode fut marquee par deux temps forts. Durant les deux premieres decennies, l'algerie a vecu une reelle continuite dans sa politique agraire socialisante, mais une politique qui n'a apporte que peu de chose au secteur agricole prive. Or, ce secteur, qui semblait comme fige, a su dans certains cas sortir de son inertie en realisant de belles performances. Car lorsque le contexte est favorable, la paysannerie est porteuse d'innovation et pleine de savoir-faire. La troisieme decennie, celle des annees quatre-vingts, marqua un net coup d'arret dans le cheminement du socialisme doctrinal. Les choix liberaux se manifesterent dans les structures de production, mais n'allerent pas jusqu'a l'instaura tion officielle de la propriete individuelle sur les terres appartenant a l'etat. On est donc passe tres vite d'une extreme a l'autre, d'une etape caracterisee par un centralisme etatique dans l'agricul ture a une autre ou le desengagement se veut parfois total, laissant ainsi dans un profond desarroi des agriculteurs non prepares a evoluer dans une economie de marche.