Volatilisation de l'azote ammoniacal des lisiers aprés épandage : quantification et étude des facteurs d'influence
Auteur / Autrice : | Jean-François Moal |
Direction : | Camille Michel Coste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Agrochimie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La volatilisation de l'azote ammoniacal des lisiers (dejections animales) consecutive a l'epandage sur les terres agricoles, contribue a diminuer leur valeur fertilisante et a augmenter la charge polluante de l'air. Deux etudes, l'une au champ et l'autre en laboratoire, sont realisees afin de preciser (i) l'importance des emissions d'ammoniac et (ii) les facteurs qui influencent ce processus. Sur le terrain, l'utilisation de tunnels de ventilation a permis de mettre en evidence des taux de volatilisation (pour-cent de l'azote ammoniacal apporte par le lisier) s'echelonnant entre 5 et 75%. Les trois quarts des emissions mesurees ont eu lieu durant les quinze premieres heures apres l'application du lisier (86 a 880 kg n-nh#4#+. Ha#-#1). Une etude statistique, realisee a partir des dix-huit essais repartis entre fevrier et novembre 1993 dans les quatre departements bretons, montre que le processus de volatilisation de l'ammoniac (nh#3) est significativement correle a la temperature (air et sol), au taux initial de matieres seches du lisier epandu et, dans une moindre mesure, a sa concentration en azote ammoniacal. Les quantites de nh#3 volatilisees se sont averees plus de deux fois plus importantes en periode estivale que lors des epandages d'hiver. En laboratoire, la technique de marquage a l'azote 15 du lisier de porc demontre qu'a court terme (<48h), la volatilisation de l'ammoniac represente l'unique devenir de l'azote ammoniacal des lisiers. A partir de 72h d'incubation en cellule de mesure, une inhibition de la nitrification et une degradation des nitrates initialement presents dans le sol ont ete observees sous l'effet de doses de n-ammoniacal importantes (>500 ppm). L'application de doses plus faibles (295 a 465 ppm) n'a pas d'incidence sur l'azote initialement present dans le sol. Ceci a pu etre verifie grace au marquage de l'azote du sol #1#5n-organique et #1#5n-no#3#-) prealablement a l'apport de lisier