La distinction juridique entre les personnes et les choses : à l'épreuve des procréations artificielles
Auteur / Autrice : | Roberto Andorno |
Direction : | François Chabas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Résumé
Les dérives d'une maitrise totale de l'homme par l'homme au moyen des techniques de procréation assistée risquent de conduire à une nouvelle forme de réification de la personne. La possibilité de produire l'homme in vitro, constitue le centre de ce nouveau pouvoir sur l'homme. En arrière-plan, le recours institutionnalisé à des pères ou des mères purement biologiques - les donneurs de gamètes- et la pratique de la maternité pour autrui se présentent à l'analyse juridique comme de nouvelles formes d'aliénation de l'humain. La première partie de la thèse vise à mettre en relief la dignité de la personne par rapport aux choses et à montrer que le droit a pour but précisément d'assurer cette dignité. La deuxième partie cherche à conjuguer le principe de distinction entre les personnes et les choses avec les techniques de procréation artificielle. Elle inclut une analyse des législations européennes sur la matière. Ce travail vise à souligner le fait que le droit ne peut se dérober a ses responsabilités dans la protection de l'homme. Des solutions respectueuses de la dignité de la personne peuvent être conjuguées avec le développement des sciences.