Musique ouïgoure et collectes musicales en Chine
Auteur / Autrice : | Sabine Trebinjac |
Direction : | Éric de Dampierre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Grace aux récits anciens (depuis le IIe a. C. ) et aux prescriptions modernes (jusqu' aux textes contemporains post-maoïstes), le rôle primordial accorde au domaine musical et à la musique qui doivent être respectivement considérés comme un champ symbolique politique et un emblème, a été mis en évidence : la musique est en chine une affaire d'État; elle est un outil aux mains des gouvernants qui est utilisé tant pour mènera bien leur politique que pour juger des bienfaits de leur action gouvernementale. L'importance des affaires musicales était telle que la mise en place d'institutions leur était consacrées s'avère nécessaire. L'histoire de ces divers ''bureaux de la musique'' qui se sont succédé a été reconstituée; leur organisation interne et leur place au sein de l'État ont été analysées. Il est alors apparu qu'a toutes les époques, ces institutions ont été importants tant par le nombre de fonctionnaires qu'elles rassemblent que par leur place dans la hiérarchie institutionnelle puisqu' elles sont liées aux plus hautes instances étatiques. Ces institutions avaient et ont encore pour tâche essentielle de collecter les musiques de tout l'empire, de les modifier avant de les rediffuser dans l'ensemble du pays; autrement dit, de fabriquer du ''traditionalisme d'État''. Puis parce que la réécriture musicale est inhérente a la collecte, on a cherché à établir un ''livre de recettes'' de la réécriture à travers l'exemple de la musique ouïgoure qui représente une des traditions musicales la plus éloignée de la tradition chinoise. Enfin, suite à un essai de formalisation de la réécriture, une théorie sur le traditionalisme d'État clôt l'étude.