L'Etat et la stratégie d'ouverture en Turquie

Turkey : state and the strategy of opening up to the outside

• Auteur / Autrice : Murat Verdioglu
• Direction : Kṓstas Vergópoulos
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences économiques
• Date : Soutenance en 1994
• Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

Mots clés contrôlés

Politique économique -- Turquie -- 1960 -... -- thèses

Relations internationales

Dettes extérieures

Capital

Politique industrielle

Turquie

Exportations

Balance des paiements

Résumé

Le programme de stabilisation et d'ajustement structurel de 1980, impose et soutenu par le fmi, a bien marque la fin de la strategie de la substitution aux importations, et l'adoption progressive d'une strategie d'ouverture structuree autour d'un modle d'exportation monetaire. La nouvelle ligne d'insertion au systeme mondial exige le developpement des secteurs a forte intensite de main-d'oeuvre ou la turquie a un avantage comparatif. Le maintien a la baisse des salaires est la condition sine qua non de l'ouverture. En l'absence de profonds changements dans le systeme productif, les marches interne et externe sont mis en concurrence. Sous la pression du couple d'evaluation-inflation, la stabilite economique demeure un objectif non realise. Les desequilibres semblent loin d'etre un phenomene monetaire. L'economie demeure incapable de generer ses propres ressources financieres, d'ou l'aggravation de la dependance financiere. La turquie s'integre de plus en plus dans l'economie d'endettement internationale. Le recul de l'etat dans le processus d'industrialisation alimente le declin industriel mais il ne signifie pas pour autant un desengagement generalise de l'etat de la sphere economique. L'ouverture accentue la forte presence organique de l'etat dans le processus de concentration et de centralisation du capital. Le capitalisme turc, tardif a sa naissance, ne semble pas encore assez developpe pour pouvoir se priver du soutien etatique direct.

The stabilization and structural adjustment program of 1980, proposed by the imf, marked the end of turkey's import-substitution strategy and the beginning of a gradual opening-up of the economy, structured around a monetary expo rt model. The new vector of integration into the world system demands the development of those labour intensive sectors where turkey has a comparative advantage. To keep wages down seems sine qua non of the strategy. In the absence of profound changes in the productive system, internal and external markets compete with each other. Under the pressure of devaluation-inflation, stabilization remains an unfulfilled objective. The internal and external deficits seem far from being a monetary phenomenon. The economy is not capable of generating its own resources, thus financial dependence is reinforced. Turkey finds itself more and more integrated into the ''international debt economy'' the state's retreat from the industrialization process contributes to industrial decline, but this does not mean a generalized state disengagement from the economic sphere. The strategy accentuates the organic presence of the state in the concentration and centralization of capital. Turkish capitalism, a late comer, does not yet seem developed enough to be able to deprive itself of direct state support.