Thèse soutenue

Michel Leiris poète surréaliste : de la lyre au miroir

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Auteur / Autrice : Joëlle de Sermet
Direction : Marie-Claire Dumas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Michel Leiris, membre du groupe surréaliste de 1924 a 1929, est essentiellement connu pour son autobiographie. Pourtant il se disait avant tout poète : la poésie constitue l'horizon de l'ensemble de ses écrits. Le but de cette thèse est d'éclairer l'origine d'une œuvre placée sous le signe de la poésie, a travers une étude des textes surréalistes de Michel Leiris, jusqu'ici négligés par la critique. Chacune des trois parties s'articule autour de l'une des poétiques expérimentées par l'auteur, depuis ses premiers essais lyriques jusqu'a la mise en chantier de son autobiographie, au début des années trente. La première partie s'attache aux tentatives de dépersonnalisation semi-automatique esquissées dans Simulacre, Glossaire : J'y serre mes gloses et Le forçat vertigineux, pour mettre en évidence, au-delà de la voix blanche qui s'y manifeste, et de l'initiative laissée aux mots, la définition d'un lyrisme de nature paradoxale. A l'inverse, les récits oniriques : ''le pays de mes rêves'', le point cardinal et Aurora, forment un triptyque ou la relation des rêves est prétexte a une quête introspective et fantasmatique des sources de l'inspiration. L'énonciation poétique brouille les limites génériques et subvertit des cadres narratifs instables. La troisième voie, perceptible dans Grandes fuite de neige, Failles et La néréide de la mer rouge, est celle d'une effusion verbale cathartique qui se confie aux pouvoirs de la métaphore. Ce brassage éclectique de references personnelles.