Les lieux d'école depuis trente ans : politique, conception, gestion, recherche, usages... : éléments pour une analyse de conjoncture
Auteur / Autrice : | Marie-Claude Derouet-Besson |
Direction : | Viviane Isambert-Jamati |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse de sociologie politique cherche à réunir et à ordonner les éléments d'une analyse de conjoncture de la politique, la conception, la recherche, la gestion, les usages des lieux d'école. Centrée sur la France et éclairée par l'évolution constatée dans les pays anglo-saxons. Elle prend appui sur les ressources documentaires fournies par les banques de données, des extraits de récits et d'entretiens, des documents ethnographiques. L'idée que l'espace exerce une influence sur l'enseignement est largement partagée. La thèse examine les tentatives de construction scientifique de cette intuition et leurs résultats. La psychologie expérimentale a essayé de mesurer l'effet de variables spatiales sur les apprentissages mais les résultats ne furent ni stables ni convaincants. Les approches systémiques puis écologiques ne rendent pas compte de l'activité interprétative des acteurs. La sociologie prend actuellement davantage en compte la dimension spatiale des situations et les usages des lieux et des objets. La légitimité des décisions et son évolution occupent une large place de l'analyse de la conjoncture française. Jusqu’aux années soixante, les modèles élaborés par et pour l'école de la république sont incontestés. Dans les années soixante-dix, la crise de l'école touche aussi les bâtiments dont on critique la fermeture. Des innovations fleurissent alors, aire ouverte, mezzanine, écoles sans murs, écoles sur mesure, écoles dans l'école, cdi, environnement enrichi, cours d'école aménagées, etc. , faisant voler en éclats la légitimité antérieure. Dans les années quatre-vingt, les réajustements locaux dominent. La décentralisation transforme les procédures et la définition des espaces scolaires dépend désormais bien davantage des élus et des programmistes que des personnels d'éducation. Une première partie de la thèse approche les situations sociales créatrices de l'espace scolaire et la désingularisation de l'expérience des acteurs. Une deuxième partie s'interroge sur les conceptions de l'espace. . .