L'unité de la pensée platonicienne de l'être
Auteur / Autrice : | Elenī Papamichaīl |
Direction : | Pierre Aubenque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La pensée platonicienne de l'être n'évolue pas chronologiquement au cours des différents dialogues. Elle est caractérisée par une unité rigoureuse. Cette unité réside dans le fait que des dialogues du début jusqu'au tout dernier dialogue, les ''lois'', Platon répète en réalité la même théorie ontologique, bien qu'avec des variations dans le style d'écriture et dans la présentation des thèmes, laquelle est en général moins explicite et non-spécialisée dans les dialogues antérieurs au ''Phédon'', entièrement explicite et spécialisée dans les dialogues partant du ''Phédon''. En ce sens, la théorie platonicienne de l'existence ontologique séparée des idées et de la participation du sensible, réel et non pas illusoire, à l' intelligible, n'est ni absente des dialogues du début en tant que non encore conçue telle quelle, ni modifiée ou complètement abandonnée et remplacée par une autre après le ''Pharmenide'', suivant laquelle, les idées, possédant des rapports mutuels, ne seraient plus conçues que comme de purs concepts mentaux ou comme des êtres doués désormais de mouvement. D'ailleurs, les participations entre les idées elles-mêmes n'apparaissent pas pour la première fois dans le ''sophiste''. Elle aussi constituent un élément présent dans tous les dialogues.