Georges-Frédéric Dentzel (1755-1828) : une destinée européenne
Auteur / Autrice : | Norbert Chales De Beaulieu |
Direction : | Jean Tulard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Né à Durkheim en 1755 de parents d'origine modeste, le jeune Georg Friedrich Dentzel fit néanmoins des études de théologie protestante à Halle et Iéna. En 1776, il s'engagea comme aumônier militaire dans le régiment de royal Deux ponts et participa à la Guerre d'indépendance américaine (1780-1783). A son retour, il épousa la fille du maire de Landau, fut naturalisé français en 1784 et succéda rapidement au doyen et président du consistoire. De son union avec Sybille-Louise Wolff naquirent sept enfants : l'ainé, Louis, devint colonel du 6e régiment de Hussards sous l'Empire, puis général de l'armée de la Grèce occidentale; Caroline fut la mère de Georges Eugène Haussmann. Dentzel s'enflamma pour les idéaux révolutionnaires. A Landau, il fonda la Société des amis de la Constitution. Il renonça à ses fonctions ecclésiastiques, fut nommé adjoint du général Kellermann, chargé de la correspondance, puis, par la Convention, commissaire des départements de Moselle et du Bas-Rhin (1792). Son nom est lié à la défense de la garnison de landau (28. 7-28. 12. 1793), encerclée par les autrichiens et les prussiens. Injustement accusé d'être un indigne représentant du peuple, il fut incarcéré, échappa de justesse à la guillotine et fut libéré et réhabilité après la chute de Robespierre. A Paris, en 1795, il fut chargé d'organiser la défense de l'arsenal. Colonel en 1776, il acquit à Versailles un ancien domaine de madame de Pompadour, l'Hermitage. A partir de 1806, il prit part à presque toute les campagnes du Premier Empire, fut commandant des places de Weimar (où il rencontra Goethe et Wieland), Varsovie et Vienne, reçut la mission de veiller au sort des prisonniers. Créé baron de l'Empire en 1806, décoré de la légion d'honneur en 1813, il fut promu général de brigade en 1814. Avec son fils Louis, il fut présent à Waterloo. Il fut ''admis à la retraite'' sous la Restauration. Dentzel s'éteignit à Versailles le 7 mai 1828. Sa tombe se trouve au cimetière Notre-Dame.