La societe de confiance : developpement, modernite et facteurs culturels. essai d'ethologie humaine comparee

The TRUSTING SOCIETY : development, modernity and cultural factors. an essay in comparative human ethology

• Auteur / Autrice : Alain Peyrefitte
• Direction : François Caron
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance en 1994
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés libres

Histoire

16-17-18emes siecles 19e siecle economie histoire religieuse

Ethologie

Anthropologie biologique

Developpement

Résumé

L'essor economique de la chretiente occidentale revele a partir du xvieme siecle, entre europe du nord et europe latine, des distorsions de developpement grandissantes, que l'opposition catholicite protestantisme exprime, sans les expliquer vraiment. L'appartenance confessionnelle ne constitue pas intrinsequement un facteur de modernisation, mais seulement une variable intermediaire qui disqualifie l'explication par le potentiel geophysique, au profit d'une anthropologie du developpement economique et social. Decrire ces distorsions, les mesurer, decouvrir leurs premiers observateurs ou revisiter leurs theoriciens, permet de jeter les bases d'une ethologie humaine comparee. L'anthropologie biologie torele une marge comportementale d'autonomie intellectuelle, d'adaptation prospective, d'intiative responsable et d'innovation. On peut donc definir un ethnos de confiance competitive, dont la manifestation ou l'inhibition s'averent decisives pour l'acces plus ou moins rapide a la modernite : alphabetisation, organisation sociale, valeurs technologiques, entrepreneuriales et commerciales, emancipation individuelle par rapport a la soumission hierarchique, etc. . . Une clef principale de l'aventure humaine residerait donc dans la confiance accordee a l'auto-determination des individus et des groupes, plutot que dans

The economic growth of western christendom reveals, from the xvi th century on, increasing distorsions in development between northern and latin europe, which are emphasized by the catholicism protestantism dichotomy, without their being really explained. The confessional membership does not represent intrinsically a factor of modernization, but solely an intermediate variable which disqualifies geographical potentialities as explanatory factors, to the benefit of an anthropology of development. Describing and measuring those distorsions, discovering their first observers or revisiting their theoricians enables us to lay the foundations of a comparative human ethology. Biological anthropology accepts a beavioural margin of intellectual autonomy, prospective adaptation, responsible initiative and innovation. We may thus define an ethos of competitive trust, the appearance or inhibition of which proves decisive to an access, more or less fast, to modernity : literacy, social setting-up, technological, entrepreneurial or commercial values, individual emancipation towards hierarchical submission etc. . . A major key to human adventure would therefore lie in the trust placed in the selfdetermination of the individuals and of the groups, rather than in some sort of determinism - whether it be materialistic (marx, braudel), mechanistic (smith) or socio