Thèse soutenue

L'homme et le monde dans le théâtre de Eugene O'Neill

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Auteur / Autrice : Thierry Dubost
Direction : Jean Rouberol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le premier volet présente la situation des êtres à l'intérieur du cadre familiale, (corpus 30 pièces, volets 2 et 3, 49 pièces). Nous avons présenté les divers mécanismes d'enfermement retenant les êtres dans la famille, laquelle est souvent incomplète. L'homme est prisonnier de l'espace, de son hérédité, du temps, et aussi de la hiérarchie communautaire. Analysant tous les rapports, père fils, etc. , nous avons vu comment fuite et combat alternent, dans une tentative d'affirmation de la personne, à l'intérieur d'une structure clanique, peu propice à un épanouissement individuel. Le second volet présenté les liens unissant l'homme à la société, laquelle a des cadres prédéfinis (race, classe. . . ) qui emprisonnent les êtres. L'intégration est identifiée au bonheur, d'où leur foi d'appartenance, mais ils devront se masquer pour être acceptés, avec un risque de reniement de soi. Appartenir à un groupe, être en symbiose avec l'autre, sans se renier, est le défi lancé à l'individu. Peu réussiront. L'androgyne sera évoqué lorsque paraitra l'amour idéal; l'ami, figure du double, occupera également une place importante. Certains choisiront le rêve ou la fuite, afin de n'être pas témoins de leur propre naufrage tandis que d'autres, tirant la leçon de leur échec, repartiront sur de nouveaux chemins. Dans l'étude de l'homme face à lui-même, des mondes intérieurs, on note une tension entre la nécessité de découverte de soi et un désir de fuite, donc les masques ressurgissent. La révélation de soi et de ses fautes (souvent sous forme d'une confession), entraine une demande de pardon; le suicide devient alors un refus d'inexistence. L'éternel retour, le déclin inéluctable sont là, mais l'homme peut être libre, face à son destin. Il cherche un ancrage spirituel pour définir son appartenance. Certains adoptent une vision bouddhiste, ou taoïste. D'autres, plus nietzschéens, perdent leurs combats, en cherchant à se définir et à se libérer. L'important est la découverte de l'unité avec le tout, d'où une vision panthéiste. La thèse montre que le concept essentiel pour la lecture des rapports de l'homme au monde dans l'oeuvre est celui de renaissance, les thèmes développés pouvant tous se regrouper sous cette idée, l'unité retrouvée étant le signe même de cette renaissance.