La figuration du corps dans les romans de William Faulkner (1929-1948)
Auteur / Autrice : | Florence Césari-Stricker |
Direction : | Hubert Teyssandier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Tire vers le chaos des origines, le corps faulknerien s'enlise dans l'indifferencie et toute figuration semble impossible car ce corps est sans contour. Bien sur on peut parfois tracer un cadre mais le contenu demeure intangible, fantomatique. Ce corps-fantome constitue cependant une surface blanche qui sert d'ecran a des projections imaginaires. Il demeure neanmoins difficile a circonscrire de facon fiable, car il est atopique, inassigniable a residence, ou bien evacue. Radicalement ou partiellement. C'est alors un corps humoral, digestif, sexuel, dont le texte s'attache a conjurer les vides par l'intermediaire de deperditions liquides permutables ou reversibles. Le corps faulknerien n'en est pas moins en perpetuelle instance de morcellement. Mais ce morcellement peut avoir une fonction constitutive, tout comme la metonymie, qui represente, avec la negation, la comparaison et la metaphore, une facon oblique de saisir le corps. Espace d'effractions et de detournements, le corps faulknerien est aussi le support d'impressions diverses et la source d'une parole perturbante, qui l'emporte et le traverse. C'est enfin un corps en mouvement, un corps ouvert, a plusieurs logiques et a entrees multiples, dont les elements entretiennent des relations instables.