La représentation du crime dans l'art aux 19ème et 20ème siècles
Auteur / Autrice : | Jacques Soulillou |
Direction : | Gilbert Lascault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
La reconnaissance d'une autonomie pénale de la création artistique au cours de la période moderne constitue l'énoncé central de cette thèse. Cette autonomie ne revêt cependant pas la forme d'un énoncé légal. La loi ne peut en effet, par principe, avaliser la prétention de l'art à vouloir échapper à son domaine de juridiction. La représentation du crime dans l'art et la littérature est posée en relation a ce chiasme : d'un cote l'art revendique et exerce de fait une autonomie pénale, de l'autre il voudrait voir cette différence avalisée endroit. C'est à l'intérieur d'une relation triangulaire entre l'art, le crime et la loi que la notion de représentation fait l'objet d'une réévaluation permanente. Au cours du 19eme siècle, l'émergence d'un ensemble de dispositions - élaboration de la juridiction moderne, formation de la notion d'avant-garde, consolidation de la fonction d'auteur - donnent à ces recherches leur profil théorique spécifique. Le plan veut refléter l'une des orientations théoriques principales mettant en exergue la valeur de fiction de la loi en ce sens que pour appréhender son objet elle doit préalablement le rabattre sur le fil d'une histoire.