L'accord automobile CEE-Japon
Auteur / Autrice : | Thierry Jammy |
Direction : | Jean-Luc Le Bideau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans son cycle de vie, le produit automobile sur les trois grands marches (États-Unis, Europe de l'ouest, Japon ) a atteint la phase de maturité, ce qui conjugue à l'offensive commerciale et industrielle des constructeurs automobiles japonais sur ces mêmes marchés, a provoqué un fort renforcement de l'intensité concurrentielle. Opérant dans un oligopole en guerre, les acteurs ont alors favorise l'émergence d'un néo-protectionnisme, dont une des formes est représentée par des accords de restriction volontaire des exportations, tels que l'accord automobile CEE-Japon. Les négociations menées durant plus d'une année entre me MITI et la CEE, ont abouti le 31 juillet 1991 à la signature de cet accord, dont le principal objectif est que la pénétration des automobiles japonaises dans la CEE, soit réalisée progressivement d'ici à la fin de la décennie. Cet accord qui ne repose sur aucun support juridique officiel, à l'exception d'une vague notification au GATT, s'est en fait révélé davantage un accord de compromis entre les différents états membres de la CEE, plutôt qu'un accord entre la CEE et le Japon. Finalement, en raison de la pauvreté du champ de la réflexion et plus encore de l'absence de définition du produit de référence dans sa dimension transplant, les constructeurs automobiles japonais pourront aisément contourner l'accord ou encore être prêts pour une offensive massive à la fin de la période de transition tout en continuant à protéger leur marché national. Globalement, l'accord impliquera une aggravation de la crise de surcapacité et un renforcement de la guerre des prix, avec pour corollaire la remise en cause de la survie de certains des constructeurs automobiles européens en tant qu'entités juridiques distinctes. De plus, il implique des partages de marches contraires à l'esprit du GATT et au traité de Maastricht.