Régulation de la différenciation mélanocytaire par l'acide rétinoïque
Auteur / Autrice : | Christine Romero |
Direction : | Jean-Paul Ortonne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Nice |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Vincent |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Larnier, Édith Aberdam | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anthony Thody, Jean-Philippe Lacour, Daniel Schmitt |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le travail présenté dans cette thèse porte sur la caractérisation de la différenciation des mélanocytes humains normaux (MHN) induite par les ultraviolets (UVB) et de sa modulation par l'acide rétinoïque (AR). Lors d'un phototraitement en série, toutes les irradiations n'ont pas le même potentiel pigmentogène ce qui nous a permis de définir des irradiations efficaces (activation rapide et transitoire de la principale enzyme impliquée dans la mélanogenèse, la tyrosinase) et inefficaces (périodes réfractaires ou la tyrosinase n'est pas stimulable). Cette régulation, qui concerne également l'expression de cette enzyme, pourrait refléter un mécanisme de photo-protection. Ce mécanisme, non observé avec des cellules de mélanomes, pourrait être perdu au cours de la transformation mélanocytaire. Les UVB induisent une augmentation de la synthèse de la TRP1 et une diminution de l'expression de la TRP2, impliquée dans la formation de mélanines à propriétés photoprotectrices faibles. Les ars agissent directement sur les MNH et inhibent l'activité mélanogenique des MNH stimules par les UVB. Cet effet est lié à une diminution de la synthèse de la tyrosinase et de la TRP1 alors que l'inhibition de la TRP2 après traitement aux UVB est reversée par les ARS. La dendricité des MHN semble être directement liée à l'activité mélanogenique de la cellule. La taille et le nombre des dendrites largement augmentes par les UVB, diminuent de façon significative en présence d'AR. La croissance dendritique des MNH induite par les UVB est associée à une modification du réseau d'actine et de myosine de même qu'à une augmentation de l'expression de la myosine. Le phénotype épithélioïdal non dendritique induit par l'AR sur des MNH irradiés ou non, semble être le résultat de modifications quantitatives de l'actine, de la myosine et de la tubuline, mais également d'une réorganisation du réseau des filaments intermédiaires de vimentine