Modélisation et expérimentation d'un déhumidificateur d'air des serres par fluide hygroscopique organique régénéré thermiquement
Auteur / Autrice : | Ahmed Chraïbi |
Direction : | Lucien Elegant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'ingénieur |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Nice |
Jury : | Président / Présidente : Lucien Elegant |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Baille, Nicole Balbi, Isabelle-Maria Bertrand, Jacques Giordano, André Jaffrin, Philippe Suhas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Daguenet, Michel Schneider |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le contrôle de l'hygrométrie des serres de culture est presqu'aussi important que le contrôle de leur température, et cet impératif entraîne chez le producteur des coûts et des contraintes importantes qui limitent la rentabilité de son outil. Nous avons examiné les processus d'évapotranspiration qui sont responsables de l'excès d'humidité, puis nous avons étudié une méthode de déshumidification qui privilégie l'aspect économique et s'adapte aux systèmes de chauffage des serres : la capture de vapeur d'eau par un fluide hygroscopique régénère thermiquement. Ce fluide est le triéthylène glycol (TEG), qui se présente d'un usage plus facile que les saumures salines utilisées jusqu'ici, et la régénération se fait par distillation d'eau au contact de fumées d'un bruleur immergé. Un lavage final par une eau de basse température permet de récupérer l'enthalpie. Le processus de capture de vapeur d'eau par du TEG de concentration comprise entre 80 % et 100 % a été étudié expérimentalement sur des pads de type cooling, puis modélisé avec des équations de transfert de chaleur et de masse adaptées aux cas diphasiques, pour permettre une optimisation des géométries d'échangeur et déterminer les conditions de séchage de l'air par diverses concentrations de TEG. Une concentration de 90 % s'est révélée bien adaptée au séchage de l'air des serres. Le processus de régénération du TEG a été d'abord étudié en maquette de laboratoire, ou une fourchette admissible de 55° à 75°C a été mise en évidence pour la température d'arrosage du TEG, tandis que les fumées mises en contact pouvaient varier de 100° à 130°C. Puis une modélisation, à partir d'équations analogues à celles décrivant le processus de capture d'eau, a été réalisée et a confirmé le domaine utile de températures pour opérer l'extraction d'eau sans perte de TEG. Enfin, un prototype de régénération en vraie grandeur a été construit à partir d'une chaudière de serre à brûleur immergé. Dans sa première version, ce prototype est capable de régénérer le TEG, au voisinage de sa concentration utile de 90 %, au taux de 12 kg d'eau par heure, pour une puissance au bruleur de 75 kW, avec un lavage à température ambiante. Ce prototype est bien adapté aux besoins de chauffage et de déshumidification d'une serre de culture de 500 m2 en hiver. Le doublement de ses capacités est une opération apparemment accessible