Les méandres encaissés dans les plateaux calcaires de la France de l'Est
Auteur / Autrice : | Michel Deshaies |
Direction : | André Weisrock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objet de cette étude est d'examiner les conditions morphostructurales qui ont permis la genèse des méandres encaisses et de mettre en évidence les facteurs qui ont contrôle leur évolution. Seules les formes dont la valeur de l'amplitude est supérieure ou égale à la moitie de la longueur d'onde ont été retenues. Les méandres encaisses se localisent préférentiellement dans les plateaux de calcaires gélifs à pendage supérieur à quinze pour mille, et soumis à un mouvement fortement positif au cours du quaternaire. Le développement de sinuosités est donc une forme d'ajustement vers l'équilibre qui se fait par incision du profil en long et par la recherche d'une forme en plan limite. Les rives concaves constituées d'un binôme calcareo-marneux ont recule en sens inverse du pendage. Dans les calcaires gélifs, au contraire, les rives concaves ont recule soit dans le sens du pendage principal, soit perpendiculairement. Les dimensions des méandres encaisses dépendent essentiellement du potentiel morphogénique du cours d'eau qui les a façonnés. Dans le milieu climatique relativement homogène des plateaux calcaires de la France de l'est l'amplitude croit en fonction de la racine carrée du débit. Sur deux cents onze méandres, seuls une quinzaine ne vérifient pas cette relation. Il s'agit des méandres de la paléo-vallée de l'aire-bar, des méandres de la Moselle à Liverdun et des grands méandres de la Meuse en aval de la confluence Meuse-Aroffe. Ces observations conduisent à reconsidérer l'évolution du réseau hydrographique de l'est du bassin parisien au quaternaire.