André Maginot (1877-1932) : une biographie politique
Auteur / Autrice : | Marc Sorlot |
Direction : | François Roth |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude situe les schémas de pensée d'un homme de la troisième génération républicaine et sa pratique politique dans la Meuse où il a été régulièrement réélu après avoir arraché de haute lutte son siège de député au nationaliste Henry Ferrette en 1910. Elle évoque son rapide apprentissage parlementaire puis son rôle comme combattant gravement blessé en novembre 1914 qui, membre du gouvernement Ribot, soutient le général Nivelle et s'abstient lors de la ratification du traité de Versailles. Elle montre la part prise par André Maginot dans l'occupation de la Ruhr, sa lutte contre le cartel des gauches et l'appel précoce à la formule de l'union nationale. Au delà des idées reçues, l'étude montre comment André Maginot fait adopter en décembre 1929 un financement pluriannuel pour le programme de fortifications préparé par Paul Painlevé, comment il choisit le général Weygand comme chef d'état-major et amorce un renforcement du potentiel militaire tout en participant a la définition de la position française lors de la conférence dite du désarmement. Une large place est réservée à l'action parlementaire et ministérielle d'André Maginot après la première guerre mondiale (pensions, colonies, guerre) avec une approche des modalités de la décision politique (interventions au conseil des ministres, tactique parlementaire, relations avec les journalistes) et de la gestion ministérielle (constitution des cabinets, relations avec les hauts fonctionnaires et l'état-major). Cette étude permet par ailleurs de cerner les relations souvent mal connues du ministre avec R. Poincaré, G. Clemenceau, A. Millerand et A. Briand. Elle se termine sur une analyse de la trace laissée par André Maginot dans l'inconscient collectif : de la légende rose à la légende noire.