Les effets de l'intégration de deux étudiants handicapés physiques dans le cursus S. T. A. P. S. à l'U. F. R. De Nancy
Auteur / Autrice : | Catherine Marchal-Diez |
Direction : | Michel Manciaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De 1988 à 1992, un garçon et une fille atteints de déficiences motrices ont intégré le cursus de l'U. F. R. S. T. A. P. S. De Nancy. Le garçon ne pratiquait que la natation, alors que la fille pouvait participer à presque toutes les activités sportives du cursus. Les effets de ces intégrations ont été étudiés sur deux populations: les étudiants valides inscrits dans l'établissement pendant les quatre années, et les enseignants de l'institution. Les conséquences de ces présences sont différentes. Les étudiants valides ont été interrogés par questionnaire. Un traitement statistique a permis de mettre en évidence les effets de plusieurs variables: la pratique sportive des étudiants valides avec les étudiants handicapés a eu un rôle certain dans l'appréciation des deux intégrations, comme la variable fille-garçon. Le temps passé avec l'un ou l'autre a eu aussi une action déterminante sur les effets de ces intégrations. Concernant les enseignants, l'étude des effets des deux intégrations a été réalisée à partir d'entretiens. Une analyse de contenu a dégagé plusieurs conclusions. La présence de la fille (atteinte d'une déficience motrice légère) a été ressentie très positivement. L'intégration du garçon (touché par une déficience motrice lourde) a été très mal vécue par les enseignants. Plusieurs éléments expliquent ces réactions. La lourdeur de la déficience de l'étudiant a empêché presque tous les enseignants de l'inclure dans leurs pratiques sportives. Les adaptations mises en place pour lui n'ont pas reçu l'approbation de tous les enseignants. Aucune dynamique collective n'a été engagée pour améliorer la situation, ni aucune discussion entre les enseignants une fois que l'étudiant handicapé était dans le cursus. La conséquence est que très peu d'enseignants souhaitent renouveler la présence d'un étudiant ayant une déficience lourde, mais sont prêts à accueillir dans le cursus des déficiences légères