Contribution à l'étude structurale et spectroscopique du tétrachlorocadmiate de diéthylène triammonium et mise en évidence d'une transition de phase
Auteur / Autrice : | Fouad Jebari |
Direction : | Constantin Carabatos-Nedelec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail de thèse est présentée une étude expérimentale et théorique de (denH3)CdCl5 concernant les aspects physico-chimiques et sa structure. Cette étude a permis de tirer les conclusions suivantes qui constituent des résultats nouveaux : La structure du composé est non-centrosymétrique ; elle peut être décrite comme orthorhombique pseudo-pnma = D16-2H, très proche de la symétrie pseudo-quadratique Pn4#2m=C4#4v, mais dont la vraie symétrie est Pn2#1a=C9#2v. L'interprétation des spectres de diffusion Raman, notamment en fonction de la température, a été possible grâce à l'emploi d'un modèle d'ordre-désordre dynamique affectant l'orientation des groupements -NH+3. L'identification de certaines raies de diffusion Raman dues aux vibrations de réseau, ainsi que certaines raies caractéristiques de vibration de la chaine (denH3)3+ ou des groupements -NH+3. Cette attribution, bien que partielle, permet de séparer les modes de vibration des octaèdres CdCl6 des modes de vibration du cation organique. La détermination d'une transition de phase du second ordre sans effet d'hystérésis. La température de la transition est Tc=168 K. Aux températures inferieures à Tc la structure reste orthorhombique pseudo-quadratique. Cette transition se manifeste par une diffusion centrale correspondant à une dynamique relaxationnelle. L'étude détaillée du mode de torsion du groupement -NH+3 a permis de déterminer la hauteur de la barrière du double puits de potentiel, le temps de corrélation d'orientation ainsi que les valeurs des exposants critiques caractéristiques de l'ordre à longue portée. Ainsi, la longueur de corrélation à température ambiante est de l'ordre de 15 mailles élémentaires. L'étude du mode de déformation du squelette (située à 335 cm-1) a montré à l'évidence qu'il est couplé aux mouvements de sauts des groupements -NH+3. L'analyse des largeurs des raies a montré leur double origine: a) une dispersion de leur fréquence due au désordre ; b) l'anharmonicité (essentiellement cubique)