La présence militaire française en Allemagne de 1945 à 1993 : étude de géographie humaine
Auteur / Autrice : | Hélène Engels |
Direction : | François Reitel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En avril 1945, les troupes du général de Lattre de Tassigny franchissent le Rhin. Depuis l'armée française est présente en Allemagne. Force d'occupation, conformément aux accords quadripartites de Berlin, elle est stationnée en Rhénanie-Palatinat et Bade-Wurtemberg sur une zone de 48 800 km2. Devenues force de stationnement en 1955, les forces françaises en Allemagne sont généré au fil des ans une société complexe, en partie artificielle, mais qui n'en constitue pas moins une ''communauté'' réelle. Ni français a l'étranger, ni français demeurant sur le territoire métropolitain, tous les personnels militaires et civils relèvent de l'autorité du général commandant en chef, sont logés dans des cites-cadres construites à leur intention qui leur offrent des services aussi proches que possible de ceux de la métropole, assures par des ''personnels civils à la suite des forces'', y compris dans le domaine des loisirs. Pour répondre aux besoins d'une population ayant compté jusqu'à 80 000 personnes, l'armée s'est faite employeur de personnels civils dont de nombreux frontaliers. Elle s'est dotée de moyens de transport spécifiques. Son budget, vote chaque année dans le cadre du budget de la défense, est partiellement converti en D. M afin de couvrir les dépenses en secteur allemand et il est donc sensible aux changements de partie DM/FF. Tous ces facteurs, joints a la proximité de la frontière, limitent les relations avec le milieu allemand et ont permis l'émergence d'une population spécifique ne vivant ni tout à fait en France, ni tout à fait en Allemagne. La fin de la division de l'Europe n'a pas pour autant mis fin à la présence militaire française. Depuis le 1er septembre 1993, les forces françaises stationnées en Allemagne ont été recentrées au tour de Baden-Baden. La 1ère D. B. , seule témoin du 2ème C. A. Dissous, appartient désormais, avec la Brigade franco-allemande, à l'Eurocors dont l'état-major est à Strasbourg