Chant et cheminement en Grèce archaique
Auteur / Autrice : | Phœbe Giannisi |
Direction : | Annie Bonnafé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Résumé
Le cheminement du passant dans une voie reelle et celui du poete dans son chant sont concus comme homologues en grece archaique : les deux mots d'oimos (zone, chemin) et d'oime (recit, chemin du chant) en temoignent cette homologie est fondee sur l'action de parcourir, en etablissant un fil, une structure commune entre voie reelle et chant, celle de parataxe d'unites autonomes, visible dans le premier et sous-jacente dans le cas de la seconde. Dans les sanctuaires archaiques la marche du passant ouvre la possibilite d'une approche narrative de l'espace a cause de la parataxe des agalmata (objets qui rejouissent l'oeil) statues et offrandes, des deux cotes de la voie. De meme la marche imaginaire du poete dans l'espace de son chant relie entre eux les agalmata, disposes en serie, qui representent les differents actes de sa narration; et cette marche double le mouvement de marche physique que le poete fait pour preserver le rythme.