Thèse soutenue

Influence de l'exsudation racinaire de Zea mays L. Sur mobilisation de formes de phosphore difficilement biodisponibles

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Auteur / Autrice : Jean-Yves Grimal
Direction : Jean-Louis Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire agronomie et environnement
Jury : Président / Présidente : Armand Guckert
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Claude Fardeau

Résumé

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L’influence de l'exsudation racinaire de Zea mays sur la mobilisation de formes de phosphore difficilement disponibles a été étudiée suivant trois niveaux d'approche. L’étude de l'adsorption d'un modèle d'exsudats (apg) et de mucilages racinaires sur une goethite a montré que l'apg et les mucilages diminuent l'adsorption des ions phosphate. L’effet le plus marqué est constaté lorsque les ions phosphate sont apportés sur le complexe mucilages-goethite. Dans ce cas, le mécanisme mis en jeu est de nature physique. L’enrobage de la goethite a probablement diminué le nombre de sites d'adsorption des ions phosphate. Des cultures en conditions hydroponiques stériles ont permis d'examiner le comportement du maïs en présence d'ions phosphate adsorbés sur une goethite. Dans ces conditions expérimentales, la plante est capable de prélever jusqu'à 23% du phosphore initialement adsorbé. La réponse du maïs à cette contrainte se traduit aussi par une modification des flux de phosphore à l'intérieur de la plante. Le rôle des phosphatases racinaires dans l'acquisition du phosphore a été étudié en mettant à la disposition du maïs le glucose-1-phosphate et le myoinositol hexaphosphate. Les activités phosphatasiques ont été détectées à la surface des racines, dans la solution nutritive ainsi qu’à la surface de la goethite. Les possibilités d'action des phosphatases sont liées à l'accessibilité des phosphates organiques et des enzymes, adsorption sur les colloïdes ou précipitation. Ces résultats montrent que les composés diffusibles (mucilages) par leur action physique et les composés carbonés diffusibles (phosphohydrolases notamment) contribuent à augmenter la mobilité du phosphore à partir de sources peu accessibles pour la plante dans la rhizosphère