Le taux de change est-il un déterminant majeur des recettes fiscales ? : une analyse empirique appliquée aux pays africains de la zone franc
Auteur / Autrice : | Bernard Mokam Mojuye |
Direction : | Pierre-Alain Muet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a deux grands objectifs : d'une part, préciser le rôle du régime de change dans la performance fiscale des pays africains, et d'autre part, élucider les implications budgétaires et fiscales de la dévaluation du franc CFA à cet effet, le premier chapitre procède à une analyse statistique comparative des niveaux et des structures de prélèvements obligatoires dans les pays CFA et non-CFA. Sa principale conclusion est que la discipline monétaire et financière de la zone franc a contraint les pays CFA à recourir davantage à l'impôt pour financer leurs dépenses alors que le régime de change flottant a donné aux pays non-CFA un degré de liberté supplémentaire qui leur a permis de financer leur déficit en émettant de la monnaie. Le deuxième chapitre rappelle les canaux par lesquels la dévaluation affecte les différentes composantes du budget des pays CFA, et, sur la base d'un modèle macro-économique réduit, il dresse une typologie des réactions de ces pays. Ce chapitre démontre que la dévaluation du franc français ou du franc CFA aggrave le déficit budgétaire dans les pays CFA du fait de l'accroissement de la charge de la dette et de la réduction des recettes fiscales consécutive à la baisse du pouvoir d'achat. Ce faisant, la dévaluation améliore la balance courante dans les pays exportateurs de pétrole et de produits de base. A court terme l'effet prix reste prédominant alors que l'effet revenu est négligeable.