Finance islamique et contrôle de l'Etat : le cas égyptien, 1960-1992
Auteur / Autrice : | Michel Galloux |
Direction : | Rémy Leveau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La finance dite "islamique" (banques islamique et societés de placement de fonds essentiellement) connait en Egypte un essor indéniable depuis la fin des années 70, lie certes à l'apparition d'une rente pétrolière non négligeable, mais aussi et surtout à la demande croissante d'une réislamisation des pratiques économiques et financières. Si l'Etat égyptien sous Sadate a, dans une certaine mesure, encourage ce phénomène, il semble que la tendance actuelle soit au contraire à la mise en oeuvre de moyens visant à contrôler le développement d'institutions qui, aussi bien par leur référent religieux que par certaines de leurs pratiques, provoquent une crise de légitimité du système bancaire et financier conventionnel et, au-delà, de l'Etat lui-même. Ces moyens sont divers, mais nous avons essentiellement identifié les suivants : prises de participation dans leur capital, ou nomination de représentants à leurs conseils d'administration ; intervention législative autoritaire et liquidation (sociétés de placement de fonds) ; intervention par autorités religieuses interposées (cas du mufti de la république et de sa légitimation des opérations bancaires conventionnelles) ; récupération des expériences par création d'une finance islamique d'Etat (succursales islamiques des banques conventionnelles).