Tristan et Iseut au tournant du siècle en France : métamorphoses d'un mythe
Auteur / Autrice : | Aïda Holtmeier |
Direction : | Danièle Chauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation comparées |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) |
Mots clés
Résumé
L'etude de ''tristan et iseut'' dans sa resurgence au tournant du siecle en france, permet de conclure sur l'existence de trois lignees du mythe : l'une va de thomas, gottfried de strasbourg a wagner, l'autre de beroul, eilhart d'oberg a bedier et la prose. Elles correspondent a trois formes litteraires distinctes, a trois variantes d'un meme roman familial et a trois constellations, differentes, de mythemes. Nous nous arretons sur les deux premieres. En fait, les deux versions les plus recentes permettent d'etablir un lien etroit entre la forme litteraire du mythe et son contenu. La premiere lignee, dite tragique, est placee sous le signe du renoncement volontaire et la deuxieme, dite epique, sous celui de la renonciation - resignation. La forme tragique favorise le developpement d'un certain paquet de relations et surtout l'apparition d'une structure antinomique et d'une nouvelle conception du heros. De meme, l'eternel retour devient par la poetique de wagner autoengendrement par l'art. Quant au roman de tristan et iseut de bedier, il revet une forme epique ou repetitions et redondances entrainent une interaction entre trois niveaux du recit : celui du ''reel'', celui du merveilleux et celui de la legende. Ceci mene a une dissimulation du roman familial tristanien et a une quete de la femme-mort. Un reperage des versions explicites et implicites a cette epoque confirme le role determinant qu'a joue l'opera tristan et isolde de wagner dans la resurgence du mythe entre 1890 et 1914 en france. Nous procedons a une analyse detaillee des adaptations dites explicites. Des versions implicites, emerge toutefois, le pelleas et melisande de debussy (1896), livret de maeterlinck (1893), en tant que contre figure du tristan wagnerien.