Thèse soutenue

Étude des anomalies génétiques du gène du rétinoblastome dans les carcinomes bronchiques in vivo

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Auteur / Autrice : Valérie Gouyer
Direction : Christian Brambilla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Université Joseph Fourier (Grenoble, Isère, France ; 1971-2015)

Résumé

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Dans les cancers bronchiques, les deletions constitutionnelles au niveau des chromosomes 3, 13 et 17 sont des evenements tres frequents et observes dans tous les types histologiques. Au niveau du chromosome 13, le gene du retinoblastome semble etre la cible de ces deletions. Le but de ce travail consistait en l'etude du mecanisme d'inactivation du gene rb dans une large serie de carcinomes bronchiques primaires ainsi que son eventuel role pronostic. De maniere generale bien que peu d'anomalies de structure et d'expression de l'arn messager du gene rb soient detectables, il semble que l'inactivation du gene rb resultant en une perte de son expression proteique soit un phenomene frequent dans les carcinomes bronchiques primaires. Toutefois le gene rb est inactive de facon differentielle suivant le type histologique des tumeurs. En effet, dans les tumeurs ne a l'exclusion des carcinoides, l'inactivation du gene rb est un phenomene systematique impliquant la perte d'un allele (89%) et la mutation de l'autre allele aboutissant a la perte d'expression de la proteine rb (87%). Il semble de plus que cette mutation entraine majoritairement des anomalies post-transcriptionnelles. Par contre dans les tumeurs non ne, l'inactivation du gene rb est un phenomene moins frequent et qui semble aleatoire, probablement du a l'instabilite genetique au cours de la progression et de la selection tumorale. L'etude de l'importance relative des inactivations cumulees ou non des genes suppresseurs rb et p53 dans les carcinomes bronchiques a montre que l'association de ces deux anomalies est significativement plus frequente dans les carcinomes ne que dans les carcinomes non ne. Dans ces derniers, l'inactivation d'un seul gene semble suffisante pour l'acquisition du phenotype tumoral