ADN chloroplastique et phylogénies intragénériques
Auteur / Autrice : | Ludovic Gielly |
Direction : | Jean Bouvet, Pierre Taberlet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Résumé
L'analyse comparee des variations des sequences de l'adn chloroplastique (adncp) est une methode de plus en plus utilisee pour estimer les relations phylogenetiques chez les vegetaux. L'analyse de certaines regions non-codantes, caracterisees par des taux de mutations plus eleves que les regions codantes, permet d'etendre le domaine d'utilisation de l'adncp a des niveaux taxonomiques hierarchiquement bas. Trois couples d'amorces universelles pour l'amplification de trois de ces regions, deux espaceurs intergeniques (intergene trnt (ugu)-trnl (uaa) et intergene trnl (uaa)-trnf (gaa)) et l'intron du trnl (uaa) ont ete definis et utilises pour tester l'utilite phylogenetique de telles zones. Les travaux presentes etayent l'utilisation des zones non-codantes de l'adncp pour construire des phylogenies entre especes proches chez les vegetaux. En accord avec des resultats precedemment etablis, il ressort que ces regions de la molecule evoluent en moyenne plus de trois fois plus vite que le gene rbcl. Les donnees de sequences accumulees ici mettent en evidence une heterogeneite des taux de variation suivant les lignees et meme a l'interieur du genre et rejoignent ainsi les resultats de travaux contemporains effectues par d'autres equipes. Aucune correlation n'a pu etre etablie entre le temps de generation et les vitesses d'evolution de l'adncp. Les variations des sequences de l'intron du trnl (uaa) ont ete suffisantes pour construire une premiere phylogenie du genre gentiana l. Neanmoins certains branchements dans la phylogenie demeurent ambigus et necessitent de ce fait d'analyser des sequences supplementaires (chloroplastiques et nucleaires, codantes et non-codantes)