Séoul, Kim Sugun et le groupe Espace, Konggan : 1960-1990 : identité nationale et paysages urbains

Seoul, kim sugun and the space group of korea : 1960-1990

• Auteur / Autrice : Alain Delissen
• Direction : Augustin Berque
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance en 1994
• Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

Mots clés contrôlés

Identité collective

Séoul (Corée S.)

Corée (République)

Architecture moderne

Résumé

On s'est propose comme sujet d'investigation un triptype reunissant entre 1960 et 1990 :1)l'ideologie nationale dans la culture coreenne contemporaine, les acteurs de son elaloration, les figures qui l'animent et leurs origines; 2) un architecte coreen, kim sugun, agitateur d'idees et son groupe culturel, centre sur le mensuel konggan (espace), leur combat pour une culture coreenne et moderne, et pour son expression dans le champ urbain et architectural; 3)la megapole de seoul et ce que nous apprennent ses paysages a la fois du developpement sud-coreen et de ses valeurs, et ce qu'ils annoncent des enjeux d'images de l'identite urbaine a l'ere des villes ''globales''. Ces trois champs d'investigation fournissent les grandes articulations du plan et font l'objet d'une mise en perspective dans la longue duree de la culture nationale et de la ville coreennes. C'est la pensee, chez kim, d'une identite coreenne ramenee aux figures privilegiees d'une spatialite originale et aux icones de l'architecture domestique ou de la ville classique qui permet de passer d'un versant a l'autre, de la nation a la ville. Seoul, capitale nationale depuis six siecles en fut l'enjeu premier. Elle valut autant comme ville que comme symbole. Les conclusions nous amenent a preciser le role des elites culturelles dans la modernisation coreenne et a eclairer le sens du nationalisme contemporain; a asseoir l'action specifique d'un individu concret mais socialement significatif par son influence ; a revenir sur l'apparent desordre des paysages seoulites qui trahissent autre chose que le trop simple slogan ''tradition et modernite''.

Our field of research was designed as a triptych encompassing, between 1960 and 1990: nationalism and cultural identity in contemporary south korea, their origins, themes and actors; a prominent korean architect and the movement he founded, konggan, that was influential in both the realm of cultural life and urban design; the urban landscapes of modern seoul and what they do tell us from development processes and social values, from the point of view of a would-be korean urban identity. Those three sub-topics made the scheme for a delineation of major sections in the dissertation, two of which being assessed over the long run of korean cultural identity and urban issues. Through kim's elaborate set of ideas, embodied in spatial and architectural icons that were borrowed from a re-designed classical civilisation of korea, we could make a junction between nation and city. Seoul, the six hundred year-old capital-city of korea, was the main stake of this interaction of symbols and landscapes. Eventually, we gave new insights into the function of cultural elites in the modernisation of south korea and the role of contemporary nationalism; we portrayed an individual whose actions and ideas were finally instrumental in shaping seoul's identity; we reassessed the supposed disorder of city landscapes, which cannot be that simply put in the mould of a ''tradition vs. Modernity'' formula.