Régulation métabolique de la transcription inverse de MoMLV en relation avec le cycle de la cellule hote
Auteur / Autrice : | Hélène Goulaouic |
Direction : | Christian Auclair |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biophysique moléculaire |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Châtenay-Malabry, Ecole centrale de Paris |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Nous avons étudié la régulation métabolique de la transcription inverse en relation avec le cycle cellulaire. Notre système expérimental utilise le virus de la leucémie murine de Moloney (MoMLV), et des fibroblastes murins de type Balb c/3T3 (BPA31), bloqués dans la phase GO du cycle à plus de 95% par privation de sérum. Des expériences de PCR (Polymerase Chain Reaction) nous ont permis de quantifier l'efficacité des différentes étapes précoces de MoMLV dans les cellules quiescentes. Nous montrons par RT-PCR que l'étape de pénétration n'est pas perturbée dans ces cellules au repos. En revanche, l'étape de transcription inverse y est très fortement inhibée. Nous montrons ensuite que cet arrêt prématuré de la transcription inverse dans les cellules stationnaires est du a une insuffisance de nucléotides disponibles dans ces cellules. En effet, un apport exogène de fortes concentrations nucléosidiques permet aux virions d'y effectuer normalement cette étape clé du cycle rétroviral, sans faire repartir les cellules dans leur cycle. Nous confirmons ces résultats par des expériences d'infection en présence d'hydroxyurée, dont l'effet d'inhibition sur la ribonucléotide réductase entraine une diminution des quantités de nucléotides. En présence de ce composé, les cellules bloquées en phase G1/S ne présentent qu'une quantité négligeable d'ADN viral, tandis qu'en présence d'aphidicoline, lequel bloque les cellules exactement dans la même phase du cycle sans agir sur la synthèse des nucléotides, des quantités normales d'ADN viral sont détectées. Enfin, nous étudions la possibilité d'appliquer ces résultats en chimiothérapie antivirale. D'une part, nous montrons l'effet inhibiteur de l'hydroxyurée seule, à des concentrations non toxiques, sur l'étape de transcription inverse de MoMLV. D'autre part, nous montrons que l'association du ddC (didésoxycytidine) avec l'hydroxyurée ou la thymidine permet d'augmenter considérablement l'efficacité du ddC.