Les précipitations dans la corne orientale de l'Afrique : climatologie, variabilité et connexions avec quelques indicateurs océano-atmosphériques
Auteur / Autrice : | Pierre Camberlin |
Direction : | Bernard Fontaine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Résumé
La corne de l’Afrique est frappée périodiquement par de graves sècheresses, mais son climat demeure mal connu, en particulier les fluctuations spatio-temporelles des précipitations et les mécanismes atmosphériques susceptibles de les expliquer. Les données pluviométriques de 7 états de la corne et de sa périphérie (Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan) sont principalement analysées à l'échelle interannuelle, sur la période de 1953-1988. Des séries journalières plus courtes sont également utilisées pour le Kenya et l'Ethiopie. Cette région relativement défavorisée du point de vue des totaux pluviométriques moyens présente de profonds contrastes spatiaux et saisonniers, en partie du s a un relief très accidenté. Le balancement nord-sud de la zone de pluies associée à la zcit est compliqué par la disposition méridienne des reliefs, et par le comportement diffèrent pendant l'été boréal des moussons indienne et africaine, responsable de l'anomalie sèche somalienne. La variabilité interannuelle est moins forte pendant l'été boréal, et à l'ouest, que pendant l'automne boréal, et à l’est (sous l'influence directe des circulations issues de l'océan indien). Les connexions avec les indicateurs oceano-atmospheriques (températures de surface de l'océan, pressions, vents) sont de 4 types. Le signal de l'oscillation australe apparait dans les pluies de juillet-septembre dans le nord et dans l'ouest de la corne, et dans celles d'octobre-décembre dans toute la région, avec une opposition de phase entre les deux saisons. Des connexions directes existent avec la mousson indienne, des sécheresses simultanées affectant l'inde et l'ouest de la corne. L'influence de deux modes zonaux de circulation dans les régions subéquatoriales est démontrée : le premier sur l’Afrique pendant l'été boréal, le second sur l'océan indien, principalement en octobre.