Thèse soutenue

La plasticité chez l'oursin Sphaerechinus granularis dans la rade de Brest (Bretagne, France)
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Auteur / Autrice : Lawrence J.L. Lumingas
Direction : Michel Glémarec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanologie biologique
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Deux populations de sphaerechinus granularis (lamarck) de la rade de brest vivant dans des habitats differents, presentent des variations de leurs caracteres morphologiques, demographiques et physiologiques. La premiere population se developpe sur un substrat d'algues calcaires recouvert de macrophytes, a environ 5 m de profondeur dans un site ou les courants de maree sont faibles. La seconde population est echantillonnee sur un fond de sable grossier et d'algues eparses, entre 0 et 20 m de profondeur dans un site expose a de forts courants en vives-eaux. La premiere population presente une croissance rapide, une taille maximale de 104 mm, une longevite maximale observee de 16 ans et un recrutement irregulier. Les caracteres morphologiques revelent une relation isometrique entre le poids et le diametre, une forme aplatie du test et un poids relatif de la lanterne d'aristote plus faible que celui de la seconde population. Cette derniere presente un plus faible taux de croissance, une taille maximale de 96 mm, une longevite maximale de 9 ans et un recrutement annuel. La relation entre le poids et le diametre indique une croissance allometrique (pente < 3), le corps a une forme spherique. Chez cette population, la quantite de nourriture ingeree est plus faible, l'effort reproducteur est moins intense bien que sa valeur croisse de maniere exponentielle durant tout le cycle de vie de l'animal alors que cette activite regresse chez les individus les plus ages de la premiere population. La taille et l'age a la premiere maturite y sont egalement plus forts. Les differences observees montrent une adaptation a l'hydrodynamisme et au substrat d'une part (modifications morphologiques), a la quantite de nourriture d'autre part (modifications physiologiques). L'hypothese d'un flux genique entre ces deux populations permet d'attribuer ces variations a la plasticite phenotypique de l'espece indispensable pour maximiser l'acquisition des ressources et optimiser leur partage dans chacune des composantes metaboliques