La formation des intellectuels québecois dans l'entre-deux-guerres
Auteur / Autrice : | Catherine Pomeyrols |
Direction : | Sylvie Guillaume |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Résumé
L'objet de cette étude a consiste à analyser un groupe restreint d'intellectuels, considérés comme les plus connus. L'historiographie de cette période est marquée par la référence à la ''fermeture'' 'et à la ''spécificité'' du Québec. L'histoire intellectuelle du Québec s'insère en fait dans les courants de pensée occidentaux. Ce travail utilise des instruments élaborés pour l'étude des milieux intellectuels français. La formation est comprise au sens large : institutions d'enseignement, groupes idéologiques et réseaux intellectuels, lectures et milieu familial. La perspective comparatiste avec les milieux français permet une relecture de l'histoire intellectuelle du québec. Une tendance à la téléologie caractérise en effet l'analyse de la période, issue de l'historiographie de la révolution tranquille. Les milieux intellectuels québécois peuvent être réinsérés dans des idéologies occidentales comme le nationalise ''fin de siècle, l'anti-modernisme et la psychologie des peuple. Ces références ont été longtemps occultées - car considérées comme non pertinentes pour l'étude de la ''spécificité'' québécoise. La formation des élites intellectuelles se situe dans le champ droitier, en opposition à la culture anglo-saxonne. En outre, plus que d'une ''influence'' de la France assimilée a une colonisation culturelle, il convient plutôt de parler d'''emprunts sélectifs'' opérés dans le champ culturel français. Les modèles idéologiques élaborés en France et en Europe sont adaptés aux exigences du débat local. Les outils mis au point pour l'analyse des intellectuels français et européens peuvent ainsi être utilises à bon escient au Québec, afin d'y étudier les élites avec davantage de recul.