Autonomie - intégration des espaces urbains africains

Autonomy - integration of African urban spaces

• Auteur / Autrice : Catherine Baron
• Direction : Claude Lacour
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences économiques
• Date : Soutenance en 1994
• Etablissement(s) : Bordeaux 1
• Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Bordeaux-I. Faculté de droit, des sciences sociales et politiques
• Jury : Président / Présidente : Claude Lacour
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claude Lacour, Marc Penouil, Jean-Paul Laborie, Bernard Planque, Jean-Jacques Gouguet

Mots clés

Mots clés contrôlés

Réseaux urbains

Afrique

Urbanisation

Résumé

La mise en evidence, sur le long terme, de dynamiques urbaines specifiques aux societes africaines permet de degager un certain nombre d'enseignements pour comprendre, d'une part, la fonction de villes dans des societes en crise, et d'autre part, la structuration interne d'organisations spatialmes aux modes de fonctionnement complexes. Si les outils proposes par la theorie economique - que l'on se situe d'un point de vue sectoriel (etude du secteur informel) ou spatial (analyse de la morphologie urbaine) - s'averent utiles, ils restent insuffisants pour aborder des phenomenes originaux et depasser les ''fausses evidences''. Par exemple, les bidonvilles s'ils apparaissent a priori comme le regne de l'anomie, presentent au contraire une profonde rationalite quant a leur mode d'organisation. L'informel contribue, d'un point de vue economique, a assurer une fonction regulatirce. Espace autonome dans un environnement integre, le bidonville ne serait-il pas a la base de recompositions sociales possibles dans les villes africaines, pouvant conduire, a terme, l'elaboration de nouveaux types de developpement ? Par apporter des elements de reponse a cette interrogation, de nouvelles grilles d'analyse doivent etre elaborees, tant dans le domaine de l'economie du developpement que dans celui de l'economie urbaine. Le recours a la globalite peut etre une ouverture sur des modes de raisonnements alternatifs : par exemple, une approche en ternes d'espaces emboites, qui amenerait a apprehender les bidonvilles comme des territoires a part entiere semble fournir des pistes de recherche interessantes.

The study, over the long term, of urban dynamics specific to african societies, yields a number of answers. These allow to understand, on one hand, the role of cities in societies that find themselves in the midst of a crisis, and, on the other hand, the internal structure of complex spatial organizations. Economic theory - from a sectorial point of view (study of the informal sector of the economy) and spacial theory (analysis of urban morphology) - provides useful tools for this study. Nevertheless, these tools have shortcoming when ''false evidences'' in the analysis of original phenomena need to be overcome. For example, even though the shanty town looks, at first, as the realm of ''anomie'', its internal organization has a deep rationale. The regulatory fonctions are ensured, from an economic point of view, in part by the informal sector. As an autonomous space within an integrated environment, could the shanty town not be at the base of the social reorganizations possible in african cities ? As such, and in due time, couldn't they lead towards new development styles ? In order to answer these questions, new analytical tools need to be developed both in the field of development economics and of urban economics. Resorting to an approach in terms of ''globality'' can open the discussion on alternative frameworks : for example, an approach in terms of ''embodied spaces'', leading to the understanding of shanty towns as real territories, seems to yield interesting clues for further research.