La face chez Homo erectus et Homo sapiens : recherche sur la variabilité morphologique et métrique
Auteur / Autrice : | Bruno Maureille |
Direction : | Bernard Vandermeersch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie. Anthropologie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Bordeaux-I. Faculté des sciences (1971-2013) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bernard Vandermeersch |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un réexamen du massif facial supérieur des hommes actuels (160 individus provenant de 5 populations des 5 continents) et fossiles (homos erectus, sapiens archai͏̈ques, sapiens neanderthalensis, sapiens sapiens) est proposé. La variabilité morphologique et métrique de chacune de ces populations a été cernée. Les caractères considérés comme apomorphes des néandertaliens ont été rediscutés. 1 - L'étude comparative de nombreux caractères morphoscopique faciaux a été effectuée. Ainsi, la distinction établie entre la dépression sous-orbitaire et la fossette canine a permis d'affirmer que seule l'absence de la première est un caractère constant chez les Néandertaliens, L'observation d'un recul de la crête faciale dans la lignée néandertalienne ainsi que celle d'un caractère inédit sur les maxillaires néandertaliens immatures est un pas sur la voie de la compréhension de la mise en place de leur face. 2 - L'étude statistique de 92 mesures et indices faciaux pris selon Martin (1914) et Howells (1973) a été entreprise. Mais il s'est avéré nécessaire de mettre au point deux nouvelles méthodes métriques. L'un permet d'obtenir des paramètres inédits sur la courbure de l'os zygomatique, l'autre de nouvelles données angulaires entre les surfaces infra-orbitaires et zygomatiques projetées dans le plan horizontal d'un repère crânien. Ansi les caractères de la''face en inflexion'' et de la face en extension'' ont pu être quantifiés et précisés. L'existence d'une architecture faciale différente chez Homo sapiens néanderthalensis a été confirmée. Enfin, l'évolution de la face dans l'espèce Homo sapiens est discutée à la lumière de ces données.