Thèse soutenue

Facteurs impliqués dans le développement de la signature olfactive individuelle chez les nouveau-nés ovins et caprins

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alain Romeyer
Direction : Pascal Poindron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie. Eco-éthologie et biologie des populations
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Tours

Résumé

FR

L’objet de ce travail était de déterminer quels facteurs contrôlaient le développement de la signature individuelle d'agneaux nouveau-nés, ainsi que les mécanismes de la sélectivité maternelle chez la chèvre. Chez les ovins, l'étude d'agneaux jumeaux dizygotes et monozygotes montre que l'odeur de l'agneau responsable de la sélectivité maternelle est principalement d'origine génétique. Cependant, des facteurs environnementaux, peut-être d'origine maternelle, peuvent moduler cette odeur, notamment lorsque les facteurs génétiques sont maintenus constants. Par contre, le liquide amniotique ne paraît pas être une source potentielle de l'odeur individuelle de l'agneau. Enfin, des odeurs artificielles appliquées aux agneaux dès leur naissance ne peuvent masquer les odeurs individuelles des agneaux et s'y substituer pour permettre l'acceptation d'agneaux étrangers porteurs de ces mêmes odeurs artificielles. Chez la chèvre, 2h30 de contact post-partum avec le chevreau suffisant à l'établissement d'un comportement maternel sélectif. Le déterminisme de cette sélectivité est en partie sous contrôle physiologique, puisqu'une stimulation génitale à des chèvres sélectives provoque l'acceptation de chevreaux étrangers. De plus, l'olfaction maternelle est primordiale pour l'établissement d'un lien exclusif. D'autre part, les facteurs d'origine maternelle (léchage, allaitement) supposés jusqu'alors être responsables du rejet des chevreaux étrangers ne semblent pas en fait importants. En effet, leur absence n'empêche pas le rejet de chevreaux étrangers. Enfin, des chevreaux jumeaux dizygotes peuvent être discriminés l'un de l'autre, et aussi d'un chevreau étranger. Ceci suggère que l'odeur du chevreau serait, comme celle de l'agneau, au moins en partie d'origine génétique