Thèse soutenue

Facteur de croissance nerveuse (NGF) et restauration fonctionnelle apres lésion septale chez le rat
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Auteur / Autrice : Viviane Pallage-Thierry
Direction : Bruno Will
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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La plasticité du système septohippocampique et son rôle dans les fonctions cognitives font de cette région du cerveau un système de choix quant à l'analyse des récupérations fonctionnelles après lésion. Le travail de thèse a eu pour but d'étudier, chez le rat ayant subi des lésions septales, les effets comportementaux, histologiques et biochimiques d'une administration intrahippocampique de Nerve Growth Factor (NGF) ou d'une suspension de cellules septales embryonnaires dissociées. Lorsque les sujets sont testés dans une tache d'apprentissage spatial telle que le labyrinthe radial, l'analyse du comportement révèle qu'une injection unique de NGF peut exacerber ou au contraire réduire durablement le déficit induit par la lésion. Un traitement comportant l'association d'une greffe de cellules septales embryonnaires et d'une injection de NGF ne modifie guère le comportement des sujets. Parmi les facteurs susceptibles de moduler l'action du NGF, nous avons montre que l'étendue de la lésion joue un rôle primordial dans les processus de récupération : le niveau de performance est optimal chez les sujets ayant subi une lésion septale de faible étendue, malgré l'absence apparente de restitution des fonctions cholinergiques hippocampiques (pas de poussée accrue de fibres acétylcholinestérase-positives ni d'augmentation significative de l'activité choline acétyltransférasique). En revanche, une baisse de l'activité catécholamine a été décelée dans la partie dorsale de l'hippocampe, site de l'injection. Parmi les facteurs considérés, aucun ne permet d'expliquer la détérioration des performances après administration de NGF, à l'exception peut-être de l’âge des sujets lors du traitement. Les résultats de ces expériences démontrent qu'une injection intracérébrale unique de NGF est susceptible de pallier certains troubles liés à l'attention ou à la mémoire. Il est probable que les effets comportementaux induits par le NGF ne dépendent pas des seules composantes cholinergiques, cela suppose l'intervention de mécanismes régulateurs appartenant à d'autres systèmes de neuromodulation.