Thèse soutenue

Etude par la technique de patch-clamp du mode d'action des neurohormones inhibitrices sur l'activité électrique des cellules mélanotropes. Couplage des récepteurs D2 dopaminergique et NPYergique aux conductances potassiques, calciques et sodiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jack Valentijn
Direction : Hubert Vaudry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Rouen

Résumé

FR

La cellule mélanotrope du lobe intermédiaire de l'hypophyse synthétise une protéine précurseur multifonctionnelle, la proopiomélanocortine (POMC), et sécrète plusieurs peptides biologiquement actifs dérivés de la POMC, tels que l'hormone α-mélanotrope (α-MSH) et la β-endorphine. La sécrétion d'α-MSH est contrôlée par l'hypothalamus qui projette sur le lobe intermédiaire un réseau de fibres nerveuses contenant une panoplie de neurotransmetteurs et neuropeptides. Ces neurohormones modifient, par l'intermédiaire de récepteurs spécifiques, des paramètres métaboliques, ioniques et électriques qui affectent l'activité sécrétoire de la cellule mélanotrope. Le présent mémoire porte sur l'étude, par la technique de patch-clamp, du mécanisme d'action des neurohormones inhibitrices sur l'activité électrique de la cellule mélanotrope. Les résultats montrent que le récepteur dopaminergique de type D2 réduit l'influx calcique nécessaire à la sécrétion suivant trois mécanismes distincts: i) une hyperpolarisation par l'intermédiaire de canaux potassiques insensibles au potentiel, ii) une modification du potentiel d'action par l'augmentation du courant potassique de la rectification retardée et par l'inhibition du courant sodique dépendant du potentiel, et iii) une inhibition directe des canaux calciques de types N et L. Chaque voie de transduction implique une protéine G, tandis que l'adénylyl cyclase et la phospholipase C ne semblent pas être mises en jeu. Le récepteur NPYergique est couplé aux mêmes conductances potassiques, calciques et sodiques, et le récepteur α2-adrénergique hyperpolarise la membrane via un mécanisme similaire. L'ensemble de ces résultats fait l'objet d'une discussion approfondie sur la signification fonctionnelle de la diversité des effecteurs couplés aux récepteurs D2 dopaminergique et NPYergique, et de la redondance des signaux inhibiteurs impliqués dans le contrôle hypothalamique de la cellule mélanotrope