Place du coton dans le développement d'une économie africaine : le cas de la République centrafricaine
Auteur / Autrice : | Alain Leroy |
Direction : | Philippe Hugon, Gérard Grellet, Jean Coussy, Suzanne Quiers-Valette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Bien qu'elle soit très ancienne, la culture du coton en RCA n'a pas connu le même succès que dans les autres pays de la région ou qu'en Afrique de l'Ouest. Le comportement des paysans s'explique mal par la rationalité économique de la théorie standard. Les paysans restent surtout des producteurs de vivriers dont la plus grande partie est autoconsommée, le reste étant commercialisé par le secteur informel (les wali-gala), d'où une très grande incertitude dans ce type de transaction. Au contraire, le marché du coton est bien organisé par le monopole de la société cotonnière (la Socada puis la Sococa). A l'échelle internationale, la RCA est ''price takers'', soumise aux variations des cours mondiaux et du dollar. La filière est structurellement déficitaire et ne survit que par les subventions des bailleurs de fonds extérieurs (CFD et Banque mondiale) qui dictent leur conditionnalité. L'analyse des termes de l'échange extérieurs montre une grande détérioration. Au contraire, les termes de l'échange intérieurs se sont maintenus jusqu'en 1991. Depuis cette date, le prix d'achat du coton-graine baisse, c'est-à-dire que le marché international impose une nouvelle contrainte et une nouvelle incertitude sur les paysans. Bien qu'ils aient des intérêts et des stratégies divergentes, les acteurs de la filière se trouvent reliés au produit coton. C'est ainsi que l'analyse en termes de méso-système permet de les appréhender tous et de donner à l'ensemble son unité.