Gestion des contraintes dans la résolution de problèmes de conception
Auteur / Autrice : | Françoise Darses |
Direction : | Jean-Michel Hoc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
On connaît bien certains des processus cognitifs invoqués dans l'activité de conception : mise en œuvre de plans descendants, organisation opportuniste de la résolution du problème, transformations des représentations de l'artefact au sein d'une hiérarchie d'abstraction, évocation de schémas et réutilisation de solutions analogues. La gestion de contraintes est également un processus crucial de l'activité de conception, mais on connaît mal encore ses conditions de mise en œuvre et son rôle dans la résolution du problème. Cette recherche précise les représentations qui sont associées à la contrainte et les traitements qui lui sont appliqués. Une investigation expérimentale conduite dans le domaine de la conception de réseaux informatiques met en évidence qu'il est utile de formaliser la contrainte comme une relation de dépendance entre paramètres de l'artefact. On montre que les deux tiers des variables des protocoles sont impliquées dans l'expression de contraintes. Les concepteurs manipulent essentiellement deux types de contraintes : (i) des contraintes qui prennent naissance dans les données initiales du problème et qui génèrent des traits structurels ou physiques de l'artefact (environ 40% des contraintes); (ii) des contraintes qui mettent en relation les traits de solution structurels ou physiques entre eux (environ 25%). On fait apparaître que les contraintes sont presque toutes organisées en réseaux dont la complexité excède rarement une dizaine de contraintes. Ces réseaux sont structurés en faisceaux convergeant directement de la formulation des spécifications initiales vers la particularisation d'un trait structurel de l'artefact. On montre par ailleurs que la satisfaction des contraintes est généralement immédiatement réalisée. Le choix de la valeur d'une contrainte est arrêté de plusieurs façons : (i) le domaine de valeurs est préalablement réduit par le jeu de contraintes. . .