Organisation socio-spatiale et distribution des activités chez la marmotte alpine (Marmota marmota Linné 1758)
Auteur / Autrice : | Catherine Perrin |
Direction : | Michel Le Berre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Sciences de la nature |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude écoéthologique de la marmotte alpine Marmota marmota (Linné 1758) a été effectuée dans la réserve naturelle de la Grande Sassière (Parc National de la Vanoise, Alpes françaises). Son but était de suivre la distribution temporelle des activités de la marmotte, et de décrire son organisation socio-spatiale dans une population de haute altitude (2350 m) afin d'apporter de nouvelles informations sur cette espèce, et de comparer son organisation à celle d'autres espèces de Sciuridés terrestres bien étudiées à ce propos. L'unité sociale est le groupe familial, composé d'un couple d'adultes reproducteurs et de jeunes issus de portées successives. La dispersion a lieu à l'âge de 2 ans, mais peut être retardée. Une seule femelle par groupe se reproduit. Les interactions sociales au sein du groupe sont majoritairement cohésives, alors que les interactions entre groupes, peu fréquentes, sont surtout agonistiques. Le domaine vital du groupe (de 2,65 à 4,13 ha) est constitué d'un système principal, où se situe l'hibernaculum, et d'une zone périphérique essentiellement utilisée pour le fourragement. Celui-ci augmente en août, et diminue en septembre, les marmottes restant de plus en plus sur le système principal, quand la période d'hibernation approche. Le faible taux de recouvrement des domaines vitaux de groupes voisins (8 à 12%), la nature agonistique des interactions entre membres de groupes différents, et la densité élevée de latrines au niveau des zones de recouvrement des domaines vitaux, permettent de caractériser cette espèce comme territoriale. Ces différents points (unité sociale de type groupe familial, dispersion retardée, type d'interactions, défense commune du territoire. . . ) confirment que la marmotte alpine est hautement sociale, et peut donc être placée au niveau 5 de la classification de Michener (1983)