Le relationnel dans le travail social : contribution de la vie des groupes à l'ouverture des travailleurs sociaux à cette problématique

The relational in social work : a contribution of groupe life to the opening up of the social workers to this problematics

• Auteur / Autrice : François Auger
• Direction : Jacques Gagey
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance en 1993
• Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

Mots clés contrôlés

Relations humaines

Psychologie

Travailleurs sociaux

Résumé

Les travailleurs sociaux ressentent un malaise parfois profond dans l'exercice de leur fonctions. Qu'il s'agisse d'un malaise professionnel, d'un malaise quotidien, d'un malaise theorique, d'un malaise affectif voire d'un malaise politique, toutes ces causes multiples concourent a sustenter une impression d'impuissance et un sentiment d'usure. Le phenomene echappe aux rationalisations des discours scientifiques contemporains et ne peut pas davantage etre reduit a une question de psychologie individuelle. Cet inconfort devait s'eclairer autrement, soit comme l'obligation faite aux professionnels de l'aide de conjuguer le poids immense de l'heritage catholique et celui du siecle des lumieres, periode ou se substitue au gouvernement des hommes, la volonte d'administrer les choses. On se trouve ainsi au coeur de la paradoxalite du travailleur social ou la confluence de deux cultures - la theologie du salut et la theologie du citoyen - provoque un embarras durable dont il devenait indispensable d'en interroger le sens dans l'espoir de faire venir a maturite la plainte exprimee. Si l'analyse des manques et la reponse en termes de besoins bien qu'operante signe ses limites, alors se pose l'epineuse question du suivi. Et le travailleur social de se decouvrir bien malgre lui aux prises avec le raisonner psychanalytique. C'est dans cette perspective que le groupe d'implication, centre sur la pratique de la relation, tente d'amenager les meilleures conditions pour un authentique travail de decantation. Outre la possibilite de fournir certains reperes - l'implication, la personnalite, l'ecoute, l'autonomie, la conflictualite - le travail de groupe oeuvre a la circulation d'idees, menage un espace de parole ou s'apaisent des tensions, favorise l'acquisition d'un certain savoir, en bref soutient des moments d'elaboration collective au service d'une visee qualitative.

Social workers can feel a deep malaise in the execution of their duties. Whether this malaise is a professional, a theoretical, an affective or a daily one - or even a political one - all these multiple causes work towards feeding both a feeling of helplessness, and the sentiment of being worn out. This phenomenon eludes the rationalizations which can be found in contemporary scientifc discourses, and cannot be reduced to a matter of individual psychologu. This discomfort should be cleared up in a different way, either as the obligation for the ''professional helpers'' to combine the huge weight of the catholic inheritance with that of the age of enlightenment - a time when a will to administrate things superseded the government of men. You are then at the heart of the paradoxicality of the social worker where the merging of two cultures - the salvation theology and the citizen's theology - brings about a long lasting ill-being. The meaning of this ill-being had to be examined in the hope of bringing to maturity the grievance expressed. It the analysis of the wants and the answer in terms of needs reaches its limits - although it is still in use - then the tricky question is that of the attendance on the patient. And then the social worker unwillingly finds himself battling with the psychoanalytic reasoner. It is in this perpective that the involvement group. Centered upon the practice of relation, tries to gather the best conditions in order to work out a genuine clarification. Beside the possibility of providing some markers - involvement, personality, the fact of being llstened to, autonomy, confliction - the group-work aims at making ideas go round, it organizes a speaking time where tensions cool down, it makes it possible to gain a certain knowledge. In short, the group-work attends times of collective elaboration at. . .