Psychopathologie de l'enfant cancéreux : en ce temps et ce lieu de l'exil
Auteur / Autrice : | Daniel Oppenheim |
Direction : | Pierre Fédida |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'auteur, qui travaille comme psychanalyse et psychiatre àa l'institut Gustave Roussy (Villejuif), s'est appuyé sur son travail clinique (3500 entretiens avec 850 enfants) pour analyser l'expérience subjective traversée par les enfants cancéreux. La connaissance de son contexte est nécessaire. Il étudie, du point de vue de la relation a l'enfant, le service hospitalier, les soignants, médecins et infirmières (a partir de la pratique des groupes Balint), les questions d'éthique, la famille de l'enfant (parents, fratie), la société dans laquelle il vit. La place et le travail du psychanalyste, sa pratique et de sa démarche théorique sont analyses. La seconde partie est consacrée a l'enfant : son parcours le plus fréquent, les troubles et les séquelles psychiques qui peuvent en naitre et les éléments de leur prévention. L'auteur insiste sur les effets psychiques de la confrontation a la mort possible et aux bouleversements du corps, ainsi que sur l'importance cruciale pour l'enfant de transmettre les éléments constitutifs de cette expérience, pour ne pas être terriblement seul a y être, en exil de la communauté humaine, ''sans voix''. Les moyens de cette transmission : dessins, discours conscient et inconscient, actes, mythes, affects partages (telle la honte) sont étudiés. Il traite ensuite des questions spécifiques importantes : les tumeurs cérébrales, le cancer a l'adolescence, la guérison (médicale, subjective). Le cancer de l'enfant bouleverse et met en question la vie quotidienne de l'enfant, sa place dans la famille, dans sa généalogie, dans la société, son identité subjective, le rapport a son corps, ses principaux repères imaginaires et symboliques. Mais le cœur de son expérience est sa confrontation a deux impensables (celui de la mort et celui du réel du corps) qu'il lui faut rendre pensables, intégrer dans son physique. La sortie de l'expérience subjective du cancer, de l'aliénation au cancer est à cette condition